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Pour l’unité des luttes des travailleurs, des opprimés et de la jeunesse !
Ce premier mai 2011 est marqué par les révolutions tunisiennes et égyptiennes. Au Yémen, en Syrie, au Maroc, l’espoir s’est levé pour les masses. Mais l’intervention militaire saoudienne à Bahreïn et l’agression impérialiste en Libye imposent de définir le changement rêvé par les peuples par rapport aux projets de recolonisation des grandes puissances capitalistes.
En Algérie, nous vivons une période exceptionnelle de luttes qui imposent la parole des opprimés. Les tentatives de récupération par les directions bourgeoises libérales pro impérialistes n’ont pas trompé une mobilisation sociale qui a engrangé des acquis sociaux et fait reculer la répression.
Les grèves des travailleurs obtiennent des augmentations importantes, (Sonatrach, SNTF), mais nos salaires restent bas dans la plupart des secteurs. Les travailleurs du Port d’Alger, d’El Hadjar, de l’ex ENCG Béjaïa, veulent la renationalisation mais on nous prépare d’autres partenariats avec des requins capitalistes.
Après la victoire des enseignants contractuels et celle d’autres vacataires, les travailleurs précarisés continuent de réclamer des emplois décents. Partout les chômeurs se révoltent pour exiger du travail. Mais le travail précaire, le travail non déclaré, le travail informel et sous payé sont toujours le sort de la majorité.
Les étudiants veulent une université publique de qualité ouverte à tous les enfants du peuple mais la lutte est encore longue.
Les révoltes des quartiers et des villages pour le logement et des conditions de vie décentes ne cessent pas.
Nos luttes dispersées ne peuvent obtenir plus ! Il nous faut un grand syndicat de classe indépendant et représentatif, démocratique et combatif. Il faut s’unir pour exiger
15 000 DA d’augmentation pour tous les travailleurs et un salaire minimum à 30 000 DA
La titularisation de tous les contractuels et l’interdiction des emplois indécents du filet social.
La nationalisation ou la renationalisation de tous les secteurs stratégiques et des services publics de base.
Un plan de développement pour satisfaire les besoins sociaux du peuple et la création massive d’emplois décents.
Le respect des libertés, d’expression, d’organisation, de manifestation et de grève.
Face au gouvernement qui supprime la médecine gratuite et un code du travail menaçant, face aux directions bourgeoises libérales qui dénoncent nos augmentations de salaires et nos droits sociaux, nous avons besoin d’un grand parti des travailleurs et des opprimés. Il est urgent de rassembler les militants qui se situent du côté des luttes des travailleurs, des révoltes des démunis et des cris de la jeunesse pour imposer une autre politique démocratique, anti libérale et anti impérialiste.
Nos augmentations sont légitimes ! Partout, on nous a expliqué que nos augmentations mènent à l’inflation et la ruine de l’économie ! La bourgeoisie a sorti ses économistes, ses psychologues et ses marchands d’amulettes pour dire que l’argent ne doit être donné aux pauvres mais à ceux qui savent s’en servir : les patrons d’entreprise, les privés bien sûr ! Alors, il faut leur expliquer que nos augmentations ne sont qu’un rattrapage encore insuffisant. Il faut leur rappeler que la baisse du dinar au Square Port Said et la hausse du prix des villas à Dély Ibrahim, ne sont pas causés par les salariés mais par les très gros profits dont les patrons ne savent plus quoi faire. Leur rage contre les acquis, les augmentations obtenues dans la fonction publique et dans les entreprises étatiques, vient de la peur du réveil des travailleurs du secteur privé, presque tous sous-payés, presque tous vacataires et souvent non déclarés et privés de droits. |
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