International Revolutionary Youth Camp

Atelier " Syndicats et parti révolutionnaire "

dimanche 7 août 2011 par Secrétariat jeunes NPA

La situation de crise, d’attaques qui cherchent à nous la faire payer et des résistances d’ampleurs, pose la question de quels outils sont disponibles pour entrainer largement et gagner des bagarres, inverser le rapport de force et dresser une perspective de renversement du système et donc quel rapport entre syndicats et parti révolutionnaire, pourquoi et comment militer dans les syndicats réformistes et quelle est la situation de ces syndicats.

1. A différents niveaux de conscience de classe correspondent différentes structures d’organisation.

Lors d’une grève, les salariés tendent à se doter d’instruments pour mener la lutte : AG, comités de grèves... qui sont des structures non permanentes.

La création de syndicat correspond à la volonté de s’organiser dans la durée pour faire respecter ses droits et assurer la confrontation avec le patronat.

La création de parti correspond à la prise de conscience de donner un débouché politique aux aspirations et aux luttes ouvrières sur le plan d’un changement de société.

La construction d’un parti révolutionnaire correspond à la prise de conscience d’une actualité de la révolution et de l’importance des clivages stratégiques pas seulement pour les luttes révolutionnaires mais aussi pour les luttes plus quotidiennes.

2. Syndicats / Parti Révolutionnaire

Syndicat : regroupe l’ensemble des salariés pour accomplir sa mission essentielle de défense élémentaire (salaires, protection sociale, conditions de travail...) dans le meilleur rapport de force possible et donc dans l’unité. Il rassemble l’ensemble des travailleurs quelques soient leurs convictions politiques, philosophiques et religieuses.

Parti Révolutionnaire : regroupe autour d’un programme, d’une conception globale du monde, d’une mémoire des expériences historiques. Il ne regroupe qu’une partie de la classe en cherchant à entrainer la majorité de celle-ci vers la révolution. Dans les expériences passées de situations révolutionnaires, le parti a joué le rôle subjectif en prenant des initiatives qui ont pu faire basculer la balance.

3. Les raisons de notre engagement syndical

Une raison stratégique

Nous cherchons à ce que les travailleurs fassent la révolution eux-mêmes. Si on s’engage syndicalement c’est pour unifier la classe pendant et en dehors des mobilisations afin qu’avec le parti nous soyons en capacité d’entrainer la majorité et de battre l’adversaire au moment des situations d’affrontements révolutionnaires.

L’organisation dans les structures syndicales permet à notre classe de prendre conscience en ses forces à travers des solidarités et d’être plus fort pour défendre ses intérêts au quotidien.

Un outil pour modifier les rapports de forces
Défendre ses droits au quotidien c’est élémentaire car si nous nous sommes révolutionnaires nous ne sommes pas contre des améliorations immédiates.

Cela a deux avantages :

1. Cela permet de limiter la détérioration des conditions de vie (qui développe l’individualisme et rend plus difficile la lutte)

2. Lorsque des batailles sont gagnées, même locales, cela permet de développer la conscience de l’utilité de s’organiser collectivement.

Le syndicalisme constitue des points d’appui pour être en capacité de lutter comme le droit syndical, les salariés protégés, les temps de pause ou encore les congés payés qui permettent de dégager du temps libre pour réfléchir et sortir du quotidien.

L’outil syndical c’est aussi comme le dit Trotsky des « embryons de démocratie prolétarienne au sein du capitalisme » car cela permet au travailleurs d’apprendre à vivre, à faire fonctionner les choses par eux-mêmes, sans les patrons. Ca donne une crédibilité à la possibilité pour la classe ouvrière de faire marcher la société.

4. La situation des syndicats

Pourquoi les syndicats sont réformistes ?

Hors des périodes révolutionnaires, le clivage réforme / révolution divise la classe ouvrière. Les syndicats ne peuvent être révolutionnaires puissent qu’ils tendent à unifier la classe et se battent pour des revendications immédiates dans le cadre du système capitaliste. Le syndicat est réformiste mais cela ne veut pas dire que nous le devenons à notre tour. Le syndicat c’est la première forme d’organisation des travailleurs et il permet une médiation entre l’avant garde révolutionnaire et les masses.

1. Il permet de se lier au niveau de conscience des masses

2. Il permet d’entrainer l’ensemble de notre camp social tout en testant nos arguments

3. Il y a une responsabilité pour les révolutionnaires à structurer la classe ouvrière au quotidien et de ne pas laisser ce travail aux réformistes.

La bureaucratie

L’intégration des syndicats à l’appareil d’état est inévitable pour tout syndicat un minimum représentatif qui a gagné des positions dans les conseils d’entreprise, des permanents, des financements par l’Etat. Ce lien implique la bureaucratie et une orientation réformiste. C’est un phénomène social. Il est donc nécessaire pour les révolutionnaires d’avoir une séparation nette d’avec les bureaucrates en termes de pratiques militantes et d’orientation syndicale.

Il faut savoir dissocier les directions bureaucratiques des militants qui eux sont des travailleurs normaux. Nous cherchons à les convaincre en argumentant sur le fond et lorsque cela est nécessaire nous n’hésitons pas à rentrer en confrontation avec les bureaucrates tout en mesurant les conséquences que ca peut avoir en terme d’isolement.

5. Quelle orientation ?

On développe une orientation lutte de classe qui se bat sans concessions contre les attaques de l’Etat et des patrons et à la fois en faisant un travail quotidien (permanences, résolution de problèmes, travail dans les institutions...) qui nous permet de gagner en légitimité.

On cherche à tirer en avant l’ensemble du syndicat par un double travail :

Un travail de conviction (discuter sur le fond, écrire des textes...)

L’action par la mise en pratique de notre orientation.

Le cadre de front unique permanent que constitue le syndicat permet de débattre et de proposer une orientation alternative qui trouve un écho plus ou moins fort selon les situations et qui permet de gagner des pans importants de militants. Ex dans l’Unef de la guerre en Libye qui divise la majorité, les dirigeants ayant voté contre une motion de la TUUD qui s’oppose à l’intervention militaire.


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